Apprendre le français ?… c’est facile !

À l’occasion de la journée des enseignants (le 5 octobre), nous rencontrons A., enseignante de FLE (français langue étrangère) à Genève, dans une école de langues pas comme les autres, ASC Languages. Ici, on ne vient pas seulement apprendre une langue, mais aussi retrouver sa place, trouver un emploi, comprendre la société suisse… et parfois, se reconstruire.

L’enseignante passionnée partage avec enthousiasme son expérience dans ce contexte unique, où le français devient un outil d’intégration puissant.

Elle en est convaincue : apprendre le français, c’est facile quand les conditions sont réunies.

Vous enseignez le français à des personnes en parcours d’intégration sociale et/ou professionnelle. Est-ce que ce contexte change la façon d’enseigner ?

A. : Oui, complètement. On enseigne le français du quotidien, utile, concret. On parle de rendez-vous au Service d’Insertion Professionnelle, de prise de rendez-vous chez le médecin, de la scolarité des enfants, ou encore de formulaire à remplir. Chaque mot enseigné a une utilité immédiate. On sent l’impact direct de l’apprentissage dans la vie des apprenant·es, et ça les motive énormément. Quand on réalise que la langue devient un pont vers l’autonomie, on s’investit plus et on comprend que le français, c’est facile !

Et comment réagissent les apprenant·es face à la langue française ? Certains viennent de très loin, avec des parcours parfois très lourds, voire très douloureux…

A. : C’est vrai. Beaucoup ont connu des parcours migratoires complexes, parfois traumatisants. Mais le français devient vite un repère, une clef. Les apprenant·es sont incroyablement motivé·es, résilient·es. On construit des ponts de confiance, de bienveillance. Et très vite, ils osent parler, s’exprimer, se raconter. Les progrès sont parfois fulgurants. On voit des gens reprendre confiance en eux grâce à quelques phrases bien prononcées. C’est très émouvant. Grâce à cette confiance acquise, le français, c’est plus facile !

Pourtant, certains aspects du français peuvent sembler décourageants… la grammaire, la conjugaison, les accords…

A. : Oui, mais tout dépend de la manière dont on les aborde. Dans notre école, on fait beaucoup d’oral, de jeux de rôle, de mises en situation. On apprend par l’action, par l’erreur, par le rire souvent, avec le sourire toujours. Les apprenant·es se soutiennent, s’entraident. L’objectif n’est pas la perfection, mais la communication. Et quand on entend un·e apprenant·e dire fièrement « j’ai trouvé un stage », ou « j’ai eu un entretien », on se dit que ça valait chaque petit effort et que finalement… le français, c’est facile !

Et la prononciation ? Ce n’est pas toujours simple, surtout pour celles et ceux qui ne connaissent pas les sons latins…

A. : On travaille beaucoup avec de nombreux supports. Et on dédramatise ! On rit beaucoup en classe. On mime, on exagère, on chante parfois. Ce sont des moments légers, qui créent du lien et aident à apprivoiser la langue. Peu importe l’accent ou les erreurs, l’important c’est de parler, d’oser. Et plus on ose, plus on progresse. Avec l’audace, le français, c’est bien plus facile !

En quelques mots, pourquoi apprendre le français ici, à Genève, est une chance ?

A. : Parce que Genève est une ville multiculturelle, pleine d’opportunités, mais où la langue reste un sésame indispensable. Dans notre école de langues, on apprend le français pour trouver un travail, pour comprendre ses droits, pour accompagner ses enfants à l’école, pour participer à la vie citoyenne. C’est du concret, du vivant, du nécessaire. Et avec un bon accompagnement, de la bienveillance, beaucoup de plaisir et un peu de confiance… le français, c’est vraiment facile !

Le 5 octobre,

c’est la journée mondiale des enseignants !

 

La journée mondiale des enseignants ?

Chaque année, à la date du 5 octobre, la Journée Mondiale des Enseignants célèbre celles et ceux qui font de l’éducation une réalité. C’est l’occasion parfaite de mettre en lumière l’importance des professeurs au niveau international mais aussi les défis de ce métier essentiel.

Cette journée nous rappelle en effet l’importance de garantir un enseignement de qualité pour tous, en mettant en avant les défis auxquels sont confrontés les enseignants et en reconnaissant leur contribution inestimable à l’éducation et au développement du pays, que ce soit au niveau culturel ou économique.

Le prof idéal ?

Le portrait du professeur de langue idéal se dessine avec des qualités humaines et professionnelles complémentaires. Il est à la fois un expert linguistique, un communicant passionné et un pédagogue attentif aux besoins individuels de chaque apprenant. Pour mettre en œuvre un enseignement de la langue de qualité aux migrantes et migrants, les formateurs en langue dans le domaine de l’intégration nécessitent également de multiples compétences spécifiques à la matière, méthodologiques et sociales.

Les qualités-clés du professeur de langue :

  • Maîtrise de la langue : Le professeur doit posséder une excellente maîtrise de la langue enseignée, tant au niveau grammatical qu’au niveau des nuances culturelles et linguistiques.
  • Communication efficace : Il doit être à l’aise pour expliquer des concepts complexes de manière claire et accessible, tout en créant un climat de confiance et d’encouragement.
  • Pédagogie adaptée : Il doit être capable d’adapter ses méthodes d’enseignement aux différents styles et profils d’apprentissage des élèves, ainsi qu’à leur niveau de langue.
  • Patience et empathie : Le professeur doit faire preuve de patience et d’empathie envers les apprenants, en les encourageant à persévérer même face aux difficultés.
  • Créativité et dynamisme : Il doit rendre l’apprentissage de la langue intéressant et motivant, en proposant des activités variées et stimulantes.
  • Passion pour l’enseignement : Il doit être passionné par la langue enseignée et par le fait d’aider les autres à l’apprendre.
  • Sens de l’organisation : Il doit organiser ses cours de manière claire et structurée, en utilisant des outils et des supports pédagogiques adaptés.
  • Ouverture d’esprit : Il doit être ouvert aux différentes cultures et perspectives, en encourageant les élèves à développer leur curiosité intellectuelle.

En résumé, le professeur de langue idéal est un guide qui accompagne chaque apprenant dans son parcours de développement linguistique, tout en créant un environnement d’apprentissage stimulant et positif.

« Enseigner, c’est guider, inspirer, libérer le potentiel, donner confiance et ouvrir de nouvelles perspectives »

ASC Languages Genève

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